BLOGS

Blogs

WHAT WE CAN DO: IN SOLIDARITY WITH EGYPTIAN STUDENTS

October 29, 2014

In Blog What We Can Do

Statement of Solidarity with Egyptian University Students Demanding Academic Freedom

October 15, 2014As Egyptian university students rise in renewed support for the principles of the January 2011 uprising, they have been met with a severe crackdown by the military regime, marked by suspensions and raidings (1).

Universities in Egypt, which have historically been a site of coalition-building and student organizing across ideological differences, remain one of the last pockets of open resistance to authoritarianism. With the new academic year, the regime has ordered state security forces to occupy public universities and learning institutions, and has started an indiscriminate wave of arrests of student leaders across the country. The government has gone so far as to hire a private security firm, Falcon—known for guarding banking corporations, embassies and presidential campaigns—to guard the entrances to 15 public universities, subjecting students to unwarranted searches and interrogation. Such measures are meant to demonize students and alarm the public (2).

According to Human Rights Watch, more than 110 students have been arrested since the start of the school year on October 11, 2014, and this number is expected to rise as universities become more policed and security-oriented. These arrests are arbitrary and undignified, with security forces raiding homes before dawn, harassing families, and seizing students without charge (3).

Such measures are part of a larger crackdown against academic freedom in Egypt. Last year, state security officers arrested thousands of students and killed at least 23 on campus grounds (4). In June 2014, Abdel-Fattah al-Sisi authorized himself to appoint faculty and university deans at his own discretion—an egregious reversal of gains from the January 2011 uprising (5). Just last week, a legal amendment was passed that allows university heads to fire professors without disciplinary hearings (6).

The response from security forces to legitimate student activism reflects wider tyrannical reactions to peaceful student movements, as witnessed in other parts of the world including Mexico and Hong Kong. This brutal response reflects the weakness and fear of the regime, and its inability to face ideas with ideas, rather than facing them with bullets and batons.

As free academics, we the undersigned, express our support for the freedom of conscience, freedom of speech, and the rights of assembly, demonstration and expression for all students. We call for fellow academics and free thinkers to stand with us in solidarity against the oppressing, stifling and punishing of Egypt’s young scholars. We call for a boycott of any academic cooperation with Egyptian institutions that support such regressive measures against peaceful student demonstrators, and call for the unconditional release of the unjustly detained students regardless of their political or social views.

(1) http://www.nytimes.com/2014/10/14/world/middleeast/egypt-cracks-down-on-new-student-protests-arresting-scores.html?_r=1
(2) http://www.madamasr.com/news/private-firm-hired-provide-security-azhar-and-15-state-universities
(3) http://www.hrw.org/news/2014/10/14/egypt-release-arrested-university-students
(4) http://www.aed-droits.com/rapport-sur-les-violations-des-droits-de-lhomme-dans-les-universites-egyptiennes-2013-2014-3/
(5) http://english.ahram.org.eg/NewsContent/1/64/104697/Egypt/Politics-/Egypts-ElSisi-reintroduces-appointment-of-universi.aspx
(6) http://www.dailynewsegypt.com/2014/10/13/cairo-university-professors-protest-amendments-university-laws/

*Statement initiated by the International Coalition for Egyptians Abroad (ICEGA)
Déclaration de solidarité avec les revendications des étudiants égyptiens, pour une liberté de l’enseignement.

Le 15 octobre 2014, alors que les étudiants égyptiens qui se soulèvent sont de plus en plus nombreux pour marquer leur fidélité aux principes ayant débouché sur l’insurrection de janvier 2011, la seule réponse à leurs revendications, fut une répression d’une grande brutalité qui s’est traduite par des expéditions militaires punitives suivies d’un grand nombre d’arrestations (1).
Pourtant, les universités égyptiennes se sont distinguées à travers leur histoire pour avoir été un haut lieu d’édification des alliances et de véritables pépinières étudiantes accueillant toutes les tendances idéologiques confondues. Elles demeurent l’une des dernières poches de résistance aux autorités.

Mais au début de l’année universitaire en cours, le régime a donné l’ordre aux forces de sécurité de l’État d’occuper les campus universitaires publics ainsi que les organismes publics d’enseignement. Ce fut le point de départ d’une série d’arrestations arbitraires visant les dirigeants des syndicats étudiants à travers tout le pays.

Plus grave encore, le gouvernement a recruté une société privée du nom de « Falcon » – spécialisée dans la sécurité des établissements bancaires, des ambassades et des campagnes présidentielles – dont la mission est de garder les entrées de 15 universités publiques, soumettant les étudiants à des fouilles et à des interrogatoires de façon arbitraire. Ces mesures n’ont d’autres objectifs que de porter atteinte à la réputation des étudiants et de terrifier la population (2).

Selon un rapport de l’organisation Human Rights Watch, plus de 110 étudiants ont été arrêtés depuis le 11 octobre courant, début de l’année universitaire. Leur nombre devrait évoluer étant donné l’augmentation du nombre d’universités désormais soumises au contrôle et à la mainmise des forces de sécurité. Ces arrestations abusives qui portent atteinte à la dignité sont totalement arbitraires. Il est inadmissible que les forces de l’ordre recourent à nouveau aux raids dans les domiciles avant l’aube, profanant l’intimité des foyers et procédant aux arrestations des étudiants sans preuves à charge (3).

Ces mesures s’inscrivent dans le cadre d’un programme encore plus vaste de répression visant les libertés de l’enseignement en Égypte. L’année dernière, des officiers de la sécurité de l’État ont procédé à l’arrestation de milliers d’étudiants, et ont assassiné au moins 23 personnes à l’intérieur même des campus sans aucune raison (4). En juin 2014, Abdel-Fattah al-Sisi s’est attribué le pouvoir discrétionnaire de nommer les doyens des facultés et les présidents des universités. Cela représente une perte considérable des acquis engrangés par la révolution de janvier 2011 (5).

Il y a à peine une semaine, la loi régissant les modalités de limogeage des enseignants et des membres du corps enseignant a été amendée. Désormais, les présidents d’universités ont plein pouvoir pour procéder à ces licenciements sans conseils de discipline organisés au préalable (6).

La réponse des forces de sécurité aux activités légales des étudiants n’est que l’expression d’une réaction dictatoriale de grande envergure à l’égard d’une activité étudiante pourtant pacifique, comme nous pouvons le constater par ailleurs au Mexique et à Hong Kong. Cette répression brutale est le reflet de la faiblesse et de l’inquiétude des pouvoirs politiques et son impuissance à répondre aux idées par les idées, ou lieu d’y répondre par les balles et les matraques.

En notre qualité d’universitaires libres, nous, signataires de la présente déclaration, exprimons notre soutien à la liberté de conscience et à la liberté d’expression, et au droit au rassemblement, à la manifestation et à l’expression de tous les étudiants.
Nous appelons nos collègues universitaires ainsi que l’ensemble des penseurs libres à marquer leur solidarité avec nous et à dénoncer les campagnes de répression, de musèlement et de sanctions à l’égard des jeunes chercheurs égyptiens. Nous appelons au boycott de toute forme de coopération académique avec les organismes égyptiens qui soutiennent ces mesures de représailles dignes de temps révolus à l’encontre des étudiants manifestant pacifiquement. Nous exigeons la libération, sans conditions et quelles que soient leurs tendances politiques ou sociales, de tous les étudiants injustement emprisonnés.

* Απαιτείται
Full Name *

University *
Institutional affiliations are for purposes of identification only. We sign as academics and not on behalf of our universities or departments.

Position/Title *

Country *

E-mail
For signature confirmation